La souris

La souris :


La souris est originaire de l’Asie et du Proche-Orient. Très attirée par les céréales, elle cohabite avec l’Homme depuis le néolithique. Douée d’une très grande faculté d’adaptation, elle l’a depuis suivi tout autour de la terre, au rythme de ses conquêtes ou échanges commerciaux. On retrouve ainsi la trace de cet animal à l’époque de Jésus-Christ, depuis la Chine jusqu’en Europe.

C’est au milieu du XIXe siècle qu’elle devient animal de laboratoires et sert la recherche scientifique.

Actuellement, la souris est présente sur tout le territoire où elle occupe tout particulièrement les caves et greniers des habitations. On la rencontre en milieu urbain autant que rural, mais toujours en contact étroit avec l’Homme qui lui assure gîte et couvert en hiver. A la belle saison, la souris retourne vivre au grand air.

Animal sacré en Asie mineure, mets apprécié en Chine, animal de compagnie en Europe et modèle expérimental de recherche dans tous les laboratoires du monde, la souris a aujourd’hui véritablement conquis la planète.

Les souris vivent en groupes plus au moins important mais toujours très structurés. Les mâles affirment leur domination par des combats quasi quotidiens où leur supériorité peut être remise en question. Ils délimitent également leur territoire en déposant de l’urine sur les murs, cailloux, branches, etc. Les sécrétions des glandes sébacées situées à la partie inférieure de leurs pieds sont également utilisées à cette fin. La vie en communauté présente bon nombre d’avantage: alerte, défense du territoire, allaitement et garderie collective des jeunes, mais également toilettage mutuel.

Les souris sauvages sont des rongeurs essentiellement nocturnes qui passent la journée à somnoler, blottis au plus profond de leur nid. Ce sont des animaux particulièrement sensibles au froid, ce comportement a pour but de limiter les déperditions de chaleur. La souris est un animal naturellement actif, curieux, joueur, elle adore escalader ou explorer d’étroits tunnels. La queue est un formidable balancier pour gravir les obstacles, et une corde de sûreté lorsqu’il faut redescendre.

En captivité, le comportement nocturne de la souris peut rapidement évoluer pour s’adapter au rythme de son propriétaire. Elle devient rapidement familière, en particulier si on utilise des friandises pour l’amadouer. Son intelligence incontestable lui permet de rapidement reconnaître la personne qui s’occupe d’elle.

Des animaux myopes

Les souris n’ont pas une très bonne acuité visuelle, les sujets albinos voient plus mal encore. Leur rétine ne comporte que des bâtonnets, ce qui explique leur vison monochrome. Les vibrisses (moustaches), organes du toucher extraordinairement sensibles, ainsi que l’ouïe et l’odorat particulièrement développés, suppléent à ce handicap. Les souris perçoivent les hautes fréquences jusqu’à 40000 hertz, elles les utilisent d’ailleurs pour communiquer.

Comme pour le rat, c’est par la sélection génétique que les éleveurs sont parvenus à stabiliser certaines mutations spontanées de couleur, obtenues à partir de souris sauvages à la robe agouti dorée.

La souris présente un certain nombre d’avantages : de taille réduite elle se contente d’une petite cage, elle est particulièrement silencieuse comparée au hamster par exemple. Très active, elle s’apprivoise plus vite et s’avère plus intelligente que les autres rongeurs. C’est également l’espèce la moins chère.

Le rat est le plus intelligent, donc le plus à même d’établir avec son soigneur, enfant ou adulte, une relation privilégiée. Toutefois, cet animal extrêmement sociable supporte mal la solitude et a besoin d’un minimum de contacts. Si on ne peut pas lui assurer ce genre de relation, il est préférable d’acquérir d’emblée deux jeunes sujets.

L’achat

Il n’existe pas de recette miracle, mais la logique consiste déjà à prendre le temps d’observer minutieusement l’animal. Ainsi certains critères externes sont particulièrement simples à repérer. La brillance et l’uniformité du pelage reste le premier indicateur de bonne santé. Vient ensuite la vivacité de l’œil qui doit apparaître propre, sans aucune croûte ou suppuration. Le nez doit être sec et les oreilles ne doivent porter aucune séquelle de morsure. L’inspection de la région anale permet de dépister les traces de diarrhées. Enfin, si d’autres animaux semblent malades dans la cage, n’achetez surtout pas: bon nombre de maladies sont très contagieuses chez les rongeurs.

Sur le plan comportemental, mieux vaut écarter tout sujet léthargique ou, au contraire, exagérément excité. Un animal en bonne santé doit présenter une activité régulière mais coordonnée. Enfin, il est impératif que l’heureux élu soit sevré, donc âgé de 3 semaines au minimum.

Nettoyer pour intégrer le petit nouveau

Les rongeurs marquent leur territoire par leur odeur. Dès lors, introduction d’un nouvel individu peut s’avérer difficile sur un espace déjà partagé, Une astuce simple consiste à totalement nettoyer l’enceinte, ce qui permet d’effacer les frontières. Le nouveau pourra donc généralement s’octroyer une partie de la cage sans avoir à l’arracher en se bagarrant.

Mâle ou femelle

La question ne vaut réellement que si on désire pratiquer l’élevage où si, au contraire, on ne veut pas de progéniture. Rats et souris cohabitent généralement très bien en groupes de deux couples et d’autant mieux qu’ils sont issus de la même fratrie. Le mâle dégage une odeur plus forte, mais il vit en moyenne plus longtemps et s’avère plus calme que la femelle. Cette dernière est de nature plus curieuse, mais se montre logiquement plus agressive dans les jours qui suivent la mise-bas.


L’alimentation

Il existe actuellement de nombreuses publications disponibles sur l’alimentation des rongeurs. L’élevage industriel en laboratoire a d’ailleurs donné lieu à l’élaboration d’aliments complets parfaitement équilibrés. Ce sont des produits similaires qui sont désormais disponibles dans les rayons des animaleries, les animaux peuvent parfaitement se développer avec ces seuls aliments spécifiques. Si vous optez pour ce type de ration, il est inutile de la compléter, au risque de déséquilibrer le régime de vos rongeurs. Quant aux indispensables vitamines et minéraux, un bloc de sel spécial rongeurs ou un complexe liquide à ajouter à l’eau de boisson, constituent la solution la plus simple.

Rat et souris sont végétariens à tendance omnivore. Dans la nature, les céréales (blé, orge, etc.) constituent la base de leur alimentation. Il existe des recettes spécifiques pour presque chaque espèce de petit mammifère, des mélanges où les ingrédients sont rigoureusement sélectionnés. Les graines apparaissent soit entières sous leur forme naturelle soit broyées ensembles puis agglomérées sous la forme de granulés. Le rat possède un solide appétit et ingurgite chaque jour près du dixième de son poids, soit 25 à 60 grammes. Cette quantité n’est que de 5 à 6 g pour la souris.

Si vous souhaitez préparer vous-même la nourriture de vos rats et souris, leur alimentation devra être variée: mélanges de graines, fruits de toutes sortes, légumes (carotte, chou-fleur, tomate, céleri, concombre, salade...), sans oublier un apport protéique sous forme de fromage, lait, viande crue, insectes (vers de farine, grillons, criquets...) ou croquettes pour chiens.

Commensaux de l’Homme depuis toujours, rats et souris ne font pas de réserves alimentaires comme les autres rongeurs (hamsters), leur hôte leur procurant une ressource alimentaire permanente. Curieux de nature, les rats et les souris testent également volontiers toutes sortes de nouveaux «produits» lorsqu’on leur laisse une certaine liberté, comme le savon, le plastique, le papier, les tissus... ou les câbles électriques ! Originellement, ce sont des animaux nocturnes, il est préférable de distribuer la nourriture le soir, à un moment où ils se réveillent et sont plus attentifs à la visite du propriétaire. Il faudra ensuite respecter une certaine régularité dans les horaires de distribution.

Aujourd’hui, il n’y a plus besoin d’offrir des extras aux animaux : les aliments complets du commerce contiennent déjà tous les éléments essentiels !

Bon usage des aliments complets

Les aliments complets spécifiques ont réellement simplifié l’élevage des petits mammifères. Ils contiennent en effet tous les éléments nécessaires au parfait développement de l’animal. À partir des besoins connus en protides, lipides et glucides, un mélange de graines est constitué, prenant en compte la composition de chacune ainsi que la taille de l’animal à nourrir. C’est un gros progrès car de nombreux amateurs, ignorant les véritables besoins des espèces, alimentaient mal leurs animaux.

Les pathologies

Sur le plan pathologique, la souris domestique est le plus fragile des rongeurs domestiques. Cette sensibilité aux maladies, notamment aux troubles respiratoires, est induite par un système immunitaire particulièrement faible.

La souris est sujette à diverses maladies héréditaires dues à une consanguinité poussée, dont le nanisme, l’épilepsie, la souris danseuse, la déformation de la queue, les tumeurs cancéreuses...

Alors que chez le rat les tumeurs sont généralement bénignes, chez la souris elles ont tendance à être malignes. Les tumeurs superficielles, que l’on peut facilement détecter à l’œil nu ou par palpation, apparaissent avec l’âge, généralement à partir de 1 an, voire dès 6 mois dans le cas de la souris albinos, très affectée par le cancer. Elles peuvent être opérées par un vétérinaire spécialiste NAC, mais les récidives sont fréquentes. Laissez au praticien le soin de décider. Les tumeurs internes sont plus difficiles à diagnostiquer. Celles des tissus respiratoires provoquent une respiration sifflante ou rauque.

En cas de diarrhée, notez que la maladie de Tyzzer affecte également la souris.

Les affections digestives

Elles sont toujours graves chez les rongeurs. Ils ne vomissent jamais mais présentent de fortes diarrhées qui les déshydratent très vite. Les symptômes ne sont pas faciles à reconnaître et seuls des examens complémentaires pratiqués par un vétérinaire spécialiste NAC souris, permettent un diagnostic précis.

Les affections respiratoires

Ces maladies sont généralement la conséquence directe de mauvaises conditions de maintenance. Ainsi une variation brutale de température, des courants d'air ou au contraire une atmosphère confinée, la fermentation de la litière, un stress lié au transport, etc. peuvent provoquer une maladie du système respiratoire.

Les zoonoses (affections transmissibles à l’homme)

Outre tes maladies déjà décrites, les rongeurs peuvent être porteurs sains d’affections transmissibles à l'homme. Certaines sont bénignes, mais d’autres peuvent avoir des conséquences très graves. Consulter en cas de doute votre vétérinaire spécialiste en souris.

Virose à Réovirus 3

Ce virus infecte l’Homme par les aliments souillés d’urine, la manipulation des aliments, des débris placentaires ou les excréments.

C’est un risque rarissime et de faible gravité. La maladie se manifeste par une entérite et des problèmes respiratoires.

Leptospirose

C'est une bactériose due à Leptospira sp. Elle se traduit de façon très variable: fièvre, hépatite, néphrite, méningite, etc. Elle se transmet par l'urine des animaux atteints. Les rongeurs sont porteurs sains et infestent les points d’eau. Chevaux et chiens se contaminent ensuite en buvant. L’homme est peu exposé tant qu’il ne se baigne pas dans une marre ou un rongeur malade a uriné. Le cas échéant, la maladie se traduit par de fortes fièvres. Consulter en cas de doute votre vétérinaire spécialiste NAC.

Toxoplasmose

Chats et rongeurs sont des porteurs sains susceptibles de contaminer l’Homme par leurs excréments. Le risque est rarissime et de faible gravité sauf pour les femmes enceintes non immunisées qui contaminent alors leurs foetus (mortalités, malformations diverses)

Alimentation

La souris est omnivore. Certes, son régime est essentiellement végétarien, mais il faut également l’approvisionner en protéines. Il existe des aliments complets secs prévus pour les souris, à raison de 10 g (maximum) par animal et par jour. Choisissez des marques sérieuses et vérifiez la date de péremption ! Bien rincés et surtout séchés, légumes et fruits apportent les vitamines et l’eau nécessaires à l’organisme. Il ne faut pas en abuser sinon les souris risquent des problèmes intestinaux. Légumes conseillés : carotte, endive, salade frisée, concombre. Fruits : pomme, poire, banane, fraise, mûre, morceau de pêche ou d’abricot. De même, les aliments riches en matières grasses (noisettes, cacahuètes, noix, graines de tournesol, fromage) doivent être donnés parcimonieusement. Pour pallier les besoins en protéines, on peut donner au choix et avec modération : des croûtes de fromage, du fromage blanc, un peu de viande de poulet cuite, une croquette pour chien, un jaune d’œuf cuit, des vers de farine...

Toujours présente dans la cage : une bonne poignée de foin, riche en fibres alimentaires. Pour assouvir leur besoin de ronger, on donne régulièrement des branches de saule, de noisetier, de fruitier ainsi qu’un bloc minéral et un morceau de pain rassis. Deux ou trois raisins secs, un morceau de figue séchée ou de datte sont une friandise saine car riche en sels minéraux, vitamines et oligoéléments.

Prélevez des plantes sauvages comestibles dans des endroits non pollués : pissenlit, jeunes orties blanches légèrement fanées, achillée, capselle, plantain, luzerne... Des épis entiers de céréales et de jeune maïs provenant de cultures bio combleront les souris.

Besoin en eau :5 ml/j. La souris est très sensible à la déshydratation, consulter en cas de déshydratation votre vétérinaire spécialiste en souris.

Comportement

Avec ses gros yeux en bouton, la souris n’a pas une bonne vue de près : en revanche, elle dispose d’un vaste champ de vision monoculaire, idéal pour repérer un prédateur qui approche de derrière ou du ciel. Elle émet des sons de haute fréquence que nous ne pouvons entendre, mais qu’un chat peut facilement détecter. Avec ses grandes oreilles en parabole, ce petit rongeur perçoit des fréquences allant jusqu’à 100 000 Hz contre 16 à 20000 Hz chez l’homme ! Ses longues vibrisses et les poils tactiles qui recouvrent son corps et les pattes lui permettent de se déplacer à l’aveuglette dans la nuit la plus obscure, à l’instar de son plus grand ennemi, le chat. En fait, les souris communiquent largement par les odeurs qui sont émises par toute une gamme de glandes odoriférantes. La souris vit dans un monde d’odeurs et marque les limites de son territoire par l'urine et les fèces. Toute souris qui ne porte pas le passeport olfactif du groupe est impitoyablement chassée, voire tuée. Cela vaut également pour une souris du groupe qui a quitté son clan durant quelques heures et revient avec une odeur étrangère. Autre exemple, le rôle des odeurs dans la reproduction. En l’absence d’une souris mâle, les femelles allongent leur cycle oestral (qui est normalement de 4 ou 5 jours). À peine sont-elles en présence des phéromones (hormones odorantes) contenues dans l’urine d’une souris mâle que leurs cycles perturbés se régularisent. Dans les six à huit heures qui suivent, elles se retrouvent toutes en chaleur. En réponse, les femelles produisent une phéromone censée stimuler la production de phéromones chez le mâle, ce qui déclenche son activité sexuelle ! L’énorme prolificité de la souris repose donc sur un échange de phéromones.

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